EN SITUATION DE HANDICAP PSYCHIQUE…ET ALORS !


Le handicap psychique est avant tout un handicap social. Certes, il est issu d’une maladie psychique mais les personnes souffrant de ce handicap, sont des personnes dont les capacités intellectuelles sont préservées.

L’altération des fonctions psychiques est la cause de situations de handicap dans la vie sociale : troubles de la relation à l’autre, perte de l’estime de soi, troubles de la mémoire et des capacités cognitives sans altération des capacités intellectuelles, difficulté à mettre en œuvre des projets… Ces situations de handicap sont spécifiques, très diverses, variables dans le temps en intensité en fonction des variations des effets des maladies psychiques. Il s’agit d’un handicap invisible.

Les maladies psychiques se découvrent, selon la pathologie incriminée, à trois âges de la vie :

  • à l’adolescence ou chez l’adulte jeune (typiquement la schizophrénie, mais aussi de nombreuses phobies) : la personne est généralement normalement insérée, dans un milieu social et scolaire ordinaire ;
  • à l’âge adulte (troubles bi-polaires, dépression sévère, paranoïa…) : la personne a construit sa vie sociale et professionnelle, sans particularité, jusqu’au déclenchement de la première crise ;
  • chez les seniors ce sont d’une part des troubles spécifiques aux personnes âgées et d’autre part des troubles d’ordre neuropsychologique commes les états confusionnels ou la maladie d’Alzheimer. La vie de la personne a été construite et elle est fortement entourée par les siens.

Le handicap d’origine psychique, de ce fait, est spécifique en ce qu’il ne peut se reconnaître, ni dans le handicap mental qui intervient dès la naissance, qui est linéaire et qui produit une déficience intellectuelle, ni bien sûr dans aucune autre forme de handicap physique, sensoriel ou autre.

La personne malade psychique a les mêmes capacités intellectuelles, la même créativité et les mêmes compétences que la population générale, ce qui rend d’autant plus difficile pour elle l’acceptation du handicap lié aux conséquences de sa maladie.

Un grand nombre d’entre elles restent socialisées, grâce notamment au soutien familial, mais aussi pour d’autres, heureusement maintenues au travail.

Le handicap psychique va se manifester :

  • dans le domaine cognitif, par des troubles de l’assimilation et d’intégration des consignes, de l’attention et de la concentration, du raisonnement logique et des capacités organisationnelles
  • dans le champ des capacités professionnelles, par une grande instabilité de l’autonomie et des compétences en fonction de la variabilité de l’état psychique, une fatigabilité importante (due parfois à la médication), une lenteur d’exécution variable, des difficultés à mobiliser ses capacités du fait d’apragmatisme,
  • dans le champ des habiletés sociales, une difficulté à avoir un comportement adapté au sein d’un groupe, ainsi qu’à assumer une bonne hygiène corporelle et vestimentaire
  • dans le champ de l’identité personnelle, des troubles de la perception de soi, de la vie relationnelle, de la gestion de la vie émotionnelle, de la gestion de ses angoisses et une extrême sensibilité aux changements personnels et environnementaux.


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